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Dans les Profondeurs du Ballet de Marseille

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«  Quand j’étais petit, ma mère, Valérie, travaillait au Ballet National de Marseille, il arrivait parfois - lorsqu'on ne pouvait me faire garder - que ma mère m'emmène à son travail. J'étais à chaque fois, très heureux et très impatient d'y aller.  Lorsque j'étais gardé le soir après l'école, chez ma nounou, et que nous étions dans le parc de sa résidence qui était tout près du Ballet, je regardais ce bâtiment blanc à l'architecture énigmatique, en pensant à ma maman qui était sûrement dedans. Quand j'allais avec elle au Ballet je me sentais privilégié, car j'avais un accès supérieur aux simples visiteurs - qui, eux ne pouvaient voir que l'entrée et les salles de spectacles -, j'avais en effet accès au labyrinthe que formaient les multiples couloirs de l'établissement, à ses multiples salles, j'avais accès aux profondeurs du Ballet de Marseille. Lorsque ma mère m'annonçait :  "Demain, tu iras avec moi au Ballet, M

Le Cerf et le Cerf-volant

J e n'étais pas très riche, plutôt pauvre en fait. Je vivais constamment dans le désordre, mais ça ne me dérangeais pas. J'étais éboueur, et je détestais ce métier. A vingt ans, je préférais faire autre chose. Chaque matin, je devais me lever à 5h30 pour aller ramasser ces foutues poubelles. Et puis il y avait ceux qui klaxonnaient quand ils ne pouvaient pas avancer, bloqués à cause du camion poubelles de Nice. Un jour, je pensais avoir vu un cerf qui dégageait une sorte de lumière. Mon collègue m'appelait mais je ne l'entendais pas. A ma gauche, le cerf était là, et la lumière était si blanche, si lumineuse, qu'elle me faisait mal au yeux. « Robert, hé ! Tu m'entends ? Allez monte on est en retard ! -Oui, oui. Heu j'ai rêvé ! » Une voiture apparut de l'endroit où j'avais cru voir le cerf. C'était juste une voiture ! Puis la voiture vue sortit de mon esprit. Il était 20h30, le journal du 20h sur France 2 venait de se terminer. J'avais faim,